Emakume biluziaren irudia orgatxoan, debekatu egin dute Pariseko Metroan

Lehenago ere eman genizuen Tatiren afixarekin gertatutako haren berri. Ordukoan, afixa debekatu baino, apaindu egin zuten Tatiren erretzeko piparen lekuan haize-errotatxo bat jarriz.

Orain, kontzertu bat iragartzen zuen afixa honi egokitu zaio:

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Bere lekuan, honako beste hau ikusi ahal izango da, Metroak ez baitu galdu nahi kontratatuka zeukan publizitate kanpaina:

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Metroko arduradunek esan dutenez, iragarki hau “Pertsona humanoaren irudiaren aurkakotzat izan daiteke hartua”.

Saez kantariak, ostera, idatzi ozpindu bat plazaratu du. Bertan ironiaz aipatzen ditu “autobus geltokietako iragarkietan ageri diren kapitalistatxoen slip txikiak” eta galdetzen du ea zer kalte egiten duten afixa  horrekin. Halaber dio, ez dutela emakumearen irudia gorde nahi, baizik eta kontsumoaren irudi den orgatxoarena. “Noiz etorriko da askatasuna bankuko bileteetan idatzita ikusiko dugun eguna?”.

Norberak erabaki behar emakume-objektua ala espresio askea den irudian ageri dena.

(Saezek nola besten duen jakin nahi badauzu, hara hemen polizia gehiegi dabilela eta egin duen kantua”

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Gai hurbilagotik ezagutu nahi baduzu, osorik jartzen dizkizugu hemen bi aldeen testuak:

Metrokoek dioena:

“En effet, ce visuel présente un caractère dégradant pour l’image de la femme, dans la mesure où elle apparaît nue, et, qui plus est, dans un chariot de supermarché, donc comme une marchandise. Or, conformément à la recommandation précitée, la publicité ne peut, notamment, réduire la personne humaine, et en particulier la femme, à la fonction d’objet, et, lorsque la publicité utilise la nudité, il convient de veiller à ce que sa représentation ne puisse être considérée comme dégradante. »

Damien Saezek dioena:

“Quel crime avons nous donc commis ? Cette interdiction aurait pour but, qu’ils disent, de protéger l’image de la nature humaine, j’en doute. Mais protéger l’image du caddie ? Ça c’est certain. Les publicistes portant le drapeau de la nature féminine… Faites-moi rire… Une chose est sûre, les caddies valent plus que les hommes dans nos pays. […]

Alors que le vulgaire à outrance et les illégalités font rage sur chaque devanture et dans ces mêmes couloirs de métro, alors que nous vendons nos chairs, à tort et à travers, pour n’importe quel inutile qu’il faudra vendre aux enfants, alors que la femme n’a jamais été autant méprisée dans sa qualité d’être humain autre que celle d’être une chatte béante dans laquelle on refourgue tous les artifices du nouveau monde, voilà que les petits capos voient de l’outrage quand le féminisme est à son expression la plus pure.

Mais quelle est cette douleur qui fait si mal dans les p’tits slips des p’tits capitalistes d’arrêt de bus ? Les miroirs feraient-ils donc si peur à ceux qui n’aiment pas leur visage ? D’abord une photo, puis des mots….

Dis, quand viendra le temps où nous reverrons la liberté ailleurs que sur nos billets de banque ?

Cet album que nous sortons est l’œuvre de deux ans de travail, d’écriture, de production, de musique, de réflexion, d’argent et surtout de temps. Un art populaire mis à mal par les pilleurs de tombeaux que sont tous les vendeurs de câbles en tous genres.

Je suis parti des majors company pour ne pas finir en abonnement téléphonique, en sonnerie de portable vendue à des crétins.

Bien sûr on est blasé de tout, bien sûr on ne s’étonne plus de rien, bien sûr ça n’est pas grand chose, qu’une photo aujourd’hui, quoi demain ? Bien sûr je continuerai à être libre, bien sûr qu’on galère tous à faire nos courses, bien sûr qu’il y a toujours plus grave, bien sûr, bien sûr…

Mais les symboles sont là pour stigmatiser très souvent des maux bien plus profonds, et les choses sans grande importance à première vue cachent souvent des forêts qui le jour où elles prennent feux font bien plus de dégâts que la liberté.”

ZuZeuko erredakzioko kazetariak eta editoreak gara.